L'introduction du numérique en éducation, ce n'est pas seulement le choix entre des ordinateurs portables, des Tableaux Numériques Interactifs, ce n'est pas seulement des solutions techniques,
mais c'est un ensemble d'adaptation par les usages entre les humains avec les inventions qui en découlent.
Le rôle de médiation devient capital : de multiples services complémentaires doivent répondre aux demandes : expertise et mise à disposition des contenus, prise en main et réflexions sur les
outils, acheminement réel et virtuel des ressources et des formations.
Le tout numérique est un mythe...
Nous constatons que plus le numérique se déploie, plus l'importance des liens humains se multiplient.
C'est dans de nouveaux rapports entre les distances et les proximités que se redéfinissent les usages.
Développer les services numériques, accompagner les enseignants pour l'intégration des TICE dans les pratiques pédagogiques, poursuivre la mise à disposition de ressources numériques accessible à
tous les usagers et cela dans une dynamique de réseau favorisant la mutualisation, au niveau d'un territoire national, voir international, c'est un challenge, un pari pour l'intelligence.
Cela ne se fera pas dans l'économie des moyens mais dans leur redéploiement, dans la formation des différents acteurs, dans une approche professionnelle au niveau des différents postes (gestion
de la documentation, veille et expertise, programmation et développement des systèmes et des ressources, recherche sur l'évolution et la mise en place des services mutualisés, formation en
communication et approche commerciale dans le cadre d'un service public, accentuer l'approche participative).
C'est à ce prix que la révolution numérique sera une valeur ajoutée et pas seulement une surenchère d'objets techniques.
Michelle Laurissergues
Présidente An@é
