Paroles d'Education

Un cycle de six "paroles d'acteurs"

Le Bar de la Marine Bacalan Bordeaux
Le Bar de la Marine Bacalan Bordeaux

L’ An@é, Association Nationale des Acteurs de l’Ecole organise depuis de nombreuses années plusieurs événements sur les problèmatiques de l’Education, dont  les rencontres « Au doigt et à l’œil », de 2010 à 2012 qui seront suivies d'un cycle 2013-2015 : "Les boussoles numériques"

Elle a développé le site Educavox, invitant chacun à publier sur ce site collaboratif consacré à l’évolution de l’école. De nombreux reportages, articles et interviews sont réalisés par les membres de l’association.

Elle propose une série de débats ouverts à tous, où les acteurs de l’éducation vont successivement prendre la parole pour exprimer leurs interrogations, souhaits et propositions.

 

Pour l’année scolaire 2012 – 2013, un cycle de six «  Paroles d’acteurs »


-       « Paroles de parents » – mardi 23 octobre 2012

-       « Paroles d’élèves et d’étudiants » – mardi 27 novembre 2012

-       « Paroles d’enseignants et d'éducateurs» – mardi 29 janvier 2013

-       « Paroles d’élus » – samedi 16 février 2013 en Lot-Garonne

-       « Paroles de médiateurs » – mardi 16 avril 2013

-       « Paroles d’éditeurs et de libraires » – mardi 4 juin 2013

 

Synthèse et rendu public : 25 juin  2013

 

Ces temps d’échanges se déroulent au Bar de la Marine, de 19 heures à 22 h.

 28 rue Achard – Bordeaux Bacalan • Tramway – Ligne B – Arrêt Achard

 

 

Rendu public des débats, mardi 25 juin

Au Bar de la marine, le 25 juin,  dans le jardin il règne une douceur qui prête à la convivialité car les hôtes de ce lieu atypique savent accueillir...

Un rendu des débats des acteurs de l'éducation s'est déroulé avec tous les invités des précédents débats et en présence de personnalités.

Nous avons interrogé Françoise Cartron au Sénat. Elle réagit à ces propositions.

 

 

Magazine créé avec Madmagz.

Restitution des propositions des acteurs de l’école


« La dynamique d’un écosystème »

D’une manière générale, on a clairement ressenti à la fois de l’attachement à l’école et des attentes fortes d’un changement adapté à la société actuelle, avec la nécessité de l’ouverture d’un système éducatif. L’école dans une société complexe, connectée, dominée par les questions économiques doit être en phase avec l’actualité, la culture, le sport, les langues étrangères, les activités de découvertes et les pratiques sociales liées notamment à la mobilité.

La revalorisation et l’estime du corps enseignant ainsi que des pratiques scolaires de développement de l’estime de soi est un point important développé par les enseignants, les parents et les élèves.

Les questions de formation des enseignants ont été très présentes avec la prise en compte de nouveaux modèles d’enseignement et des formations à distance et la prise en compte la diversité des élèves. Pour les enseignants, la nécessité de pouvoir partir en stage, en entreprise, où même à l’étranger a été évoquée.

 

Une demande de relations, d’inter connectivités et de stratégies cohérentes entre tous les acteurs éducatifs sont plébiscités ainsi que la cohérence des différents paliers de l’école, de la maternelle à l’université.

 

1 - « Paroles de parents »

 

Les échanges ont mis en avant, dans une société perçue « violente » avec un discours de la compétition, la présence accrue des écrans, le besoin d’intégrer les innovations, un besoin de réflexions et une nécessité que l’école soit un lieu de socialisation permettant à chaque enfant de s’épanouir.

 

Les huit propositions

 

  1. L’enseignement doit permettre de former des têtes bien faites plus que bien pleines et permettre le libre arbitre.
  2. L’on doit avoir le droit à l’erreur et permettre à chacun de rebondir.
  3. Il faut respecter le développement des enfants et permettre à chacun d’entre eux d’évoluer à son rythme.
  4. L’éducation doit créer les liens sociaux et permettre l’épanouissement par un partage assumé du temps.
  5. Les enseignants doivent pouvoir gérer les classes par un partage des groupes et des approches individuelles.
  6. La confiance des parents est essentielle, il faut les insérer dans le combat de l’éducation.
  7. Les enseignants devraient connaitre les réalités du monde hors de l’école et n’avoir pas peur de faire stages et rencontres dans la société.
  8. Il est important et nécessaire de valoriser l’ensemble des métiers et pas seulement les diplômes.

 

2 - « Paroles d'élèves et d'étudiants »

 

L'école est-elle en adéquation avec les aspirations des élèves et des étudiants? Le cours a t-il évolué? Est-il toujours très transmissif, intègre t-il de nouveaux outils? Quels sont les modes et outils de collaboration entre étudiants? 

 

De nombreuses questions ont été abordées dont un besoin d’orientation prospectif avec une prise en compte de l’avenir, une nécessité de confiance entre enseignants et étudiants, une incontournable adaptabilité de l’école face au monde qui change et une demande de formation à la vie réelle et à l'actualité, comme si une « fermeture » de l’école sur elle-même était une impasse. Plusieurs fois la formation aux usages du numérique pour les professeurs comme les étudiants a été évoquée avec les jeux sérieux, les réseaux sociaux, la culture informationnelle, les formations hybrides.

 

Les huit propositions

 

  1. La généralisation de l’utilisation du numérique, enjeux d’ouverture et de liberté pour une éducation en phase avec le monde, est une obligation.
  2. L’adoption d’un crédit de formation tout au long de la vie (8 ans par exemple) est un levier multiplicateur de chance pour s’insérer dans la société en mouvement.
  3. Le lieu scolaire doit traiter aussi de l’actualité en cours. L'école doit intégrer les questions de société.
  4. L’interactivité entre les professeurs et les étudiants doit s’instaurer pour une réussite partagée.
  5. Former à comprendre, implique d’expliciter les méthodologies d’enseignements utilisées, dont les outils numériques (ENT, formation à distance, cours en ligne, ...)
  6. L’ouverture de l’école au sport et à la culture est un excellent moyen de réussite pour tous.
  7. L’étude des langues étrangères est un atout, marqueur d’avantages et qu’il faut utiliser tous les moyens actuels pour y parvenir.
  8. L’orientation scolaire doit évoluer dans toutes ses dimensions, et le choix des métiers par la voie professionnelle ne doit pas être dévalorisé par un choix par défaut.

 

3 - « Paroles d'enseignants et d'éducateurs »

 

Partant des constats de transformation du rapport aux savoirs, ont été évoquées les inquiétudes légitimes d'une profession militante malmenée qui ressent parfois une véritable souffrance et un sentiment de mésestime sociale.

 

La question de la formation a été fortement discutée avec la nécessité de pratiquer de nouveaux modèles afin que le système scolaire puisse prendre en compte la diversité des élèves et répondre à leurs besoins.

 

Les huit propositions

 

  1. L’existence de nouvelles conditions – numérique, mobilité, travail – obligent élèves, étudiants et professeurs, ensemble, à un original et dynamique rapport aux savoirs
  2. C’est une obligation de faire « bouger » la formation des enseignants par son recrutement et son professionnalisme. Le type de formation des ingénieurs a été mis en avant.
  3. Il faut impérativement redonner de l’estime à la profession des enseignants pour répondre au désarroi, désaveu et déclassement perçus par elle.
  4. Il faut bâtir une « école pour tous » sans rupture entre les différents paliers – écoles/collèges, lycées/université – et en insistant sur une nécessaire cohérence, impératif civique.
    Le recrutement des enseignants est à étudier de manière à permettre la construction d’une réelle communauté éducative
  5. Il faut rendre souple les hiérarchies de l’institution scolaire en lui faisant dépasser son modèle « napoléonien » vers un fort pilotage national intégrant une liberté et autonomie locales.
  6. L’obligation d’aller en stage dans des lieux d’éducation d’autres pays d’Europe et du monde est une manière judicieuse d’ouvrir l’éducation aux réalités multiples de la mondialisation.
  7. Les outils numériques, l’éducation à distance, les demandes de la société obligent l’institution éducative à « inverser » sa matrice et, sans perdre son pouvoir, doit proposer du plaisir d’apprendre et des méthodes d’organisation prenant en compte la diversité d’apprentissage des élèves et étudiants.

 

 

4 - «  Paroles d’élus ruraux »

 

Les élus ruraux sont très largement sollicités et investis dans la sphère éducative. Ce ne sont pas uniquement les locaux ou les équipements qui comptent aujourd'hui.

 

On leur demande de comprendre le système même dans ses composantes pédagogiques car les liens entre les structures, les équipements, les ressources, les temps périscolaires et les animations culturelles sont de plus en plus forts et influencent les conditions de l'apprentissage.

 

Les huit propositions

 

1. Qu’il faut placer avant tout l’intérêt des enfants.
2. Qu’il ne faut jamais oublier les acteurs du terrain, dont les associations qui font vivre la vie sociale.
3. Que l’Etat ne doit pas, même en temps difficiles, oublier d’investir sur le terrain.
4. Qu’il faut éviter la précipitation et, au contraire, donner du temps pour la réflexion.
5. Que l’éducation étant un sujet si important et vaste que l’on doit se doter de moyens de dialogues.
6. Qu’il faut amplifier la concertation en l’élargissant à tous les acteurs qui agissent au service de la vie communale.

7. Qu’il faut valoriser les activités culturelles.

8. Qu’il faut envisager la prise en charge des enfants sur toute la journée et s’en donner les moyens

 

 

 

 

 

5 - « Paroles de médiateurs »

 

La « médiation » semble devenir indispensable dans notre société complexe et en réseaux. Médiation scientifique, culturelle, éducative, les différentes approches sont indispensables à l'école et dans la cité.

 

Les huit propositions

 

  1. L’ouverture des établissements scolaires doit pouvoir favoriser une « perméabilité sociétale » entre les structures de médiation et l’école.
  2. L’intermédiation devrait être une des compétences de l’enseignant.
  3. L’éditorialisation du savoir, la scénographie de la connaissance et la prise en compte de l’émotion dans le lieu scolaire, sont des atouts pour la réussite des élèves.
  4. La connaissance, la rencontre humaine, l’animation et l’imaginaire présents dans les médiations culturelles créent des liens dans des univers disciplinaires.
  5. La mise en culture du savoir, dans une démarche de projet, permet de donner ou de redonner du sens, moteur d’intégration de la connaissance.
  6. Des activités de découverte avec des manipulations croisées et des productions collectives permettent de décontextualiser les disciplines.
  7. L’institution éducative doit faire évoluer l’approche « prescripteur » vers une appropriation personnelle des savoirs.
  8. Un autre rapport à l’espace, au temps et à l’interactivité humaine dans les apprentissages doit être instauré.

 

 

6 - « Paroles d'éditeurs et de libraires »

 

Editeurs et libraires sont des acteurs essentiels dans la chaine de l’apprentissage.Livres, manuels scolaires, sites sont incontournables. Comment se structurent – ils aujourd’hui dans le paysage éducatif avec l’arrivée du numérique ou par la création de ressources par des experts non professionnels de l’édition ?

Les échanges ont portées sur l’avenir du livre dans l’univers transmédia que nous vivons, les difficultés d’une profession et les réponses obligées de notre écosystème numérique en évolution.

 

Les huit propositions

 

  1. Le changement de posture, comme la pédagogie inversée, la mise en valeur des enfants, leur octroi de pouvoirs, une confiance croisée avec les enseignants et les enfants, est une attitude positive.
  2. La reconnaissance de la complexité, de la compétence des enseignants et le respect qu’on leur doit, est facilitateur de la réussite de l’école.
  3. Une loi d’exception pédagogique doit être votée face aux droits d’auteurs pour prendre en compte les nouvelles formes d’édition et de transmission des savoirs.
  4. L’école a besoin de développer une stratégie de médiation et de communication pour faire connaitre les publications de grande qualité.
  5. Faciliter économiquement et culturellement l’édition est signe de reconnaissance des besoins des enfants.
  6. Connaitre les besoins des enseignants, les bons usages, les réussites, les pépites, travailler ensemble, permet de produire des ressources pertinentes.

Les différents débats de juin à octobre


Paroles d'éditeurs et de libraires, mardi 04 juin, synthèse

Editeurs et libraires sont des acteurs essentiels dans la chaine de l’apprentissage.

Livres, manuels scolaires, sites sont incontournables. Comment se structurent – ils aujourd’hui dans le paysage éducatif avec l’arrivée du numérique ou par la création de ressources par des experts non professionnels de l’édition ?


Cette dernière rencontre, avant le rendu public des débats avec tous les invités des précédents débats et en présence de personnalités, le mardi 25 juin de 19 à 22 heures, au Bar de la marine, dans le jardin où il règne une douceur qui prête à la convivialité, a permis de regrouper Colette Boulay, chargée de mission édition CRDP, Anne Dalsheimer, déléguée commerciale Nathan Sejer, Danica Urbani, fondatrice et directrice de DADOCLEM Edition et Daniel Vosgien, directeur du CRDP d’Aquitaine.

 

Les échanges ont portées sur l’avenir du livre dans l’univers transmédia que nous vivons, les difficultés d’une profession et les réponses obligées de notre écosystème numérique en évolution.


Huit propositions des éditeurs se complètent pour considérer :


1. Que l’école de demain doit permette la confrontation dynamique de tous les acteurs, dont les éditeurs, et la recherche de modalités communes.

 

2. Que l’école ne doit pas avoir peur des acteurs privés.

 

3. Que changer de posture, comme la pédagogie inversée, la mise en valeur des enfants, leur octroi de pouvoirs, une confiance croisée avec les enseignants et les enfants est positive.

 

4. Que la reconnaissance de la complexité, de la compétence des enseignants et le respect qu’on leur doit, est facilitateur de la réussite de l’école.

 

5. Que soit votée une loi d’exception pédagogique face aux droits d’auteurs pour prendre en compte les nouvelles formes d’édition et de transmission des savoirs.

 

6. Que l’école a besoin de développer une stratégie de médiation et de communication pour faire connaitre les publications de grande qualité.

 

7. Que faciliter économiquement et culturellement l’édition est signe de reconnaissance des besoins des enfants.

 

8. Que connaitre les besoins des enseignants, les bons usages, les réussites, les pépites, travailler ensemble, permet de produire des ressources pertinentes.



Paroles de médiateurs, 16 avril, synthèse

La « médiation » semble devenir indispensable dans notre société complexe et en réseaux. Médiation scientifique, culturelle, éducative, quels en sont les différentes approches à l'école et dans la cité ?

En compagnie de Bernard Alaux (Cap Sciences), Gérald Elbaze (Média Cités), Fabien Laurissergues (médiation nature).

 

Huit propositions se complètent pour considérer :

 

1. Que l’ouverture des établissements scolaires doit pouvoir favoriser une « perméabilité sociétale » entre les structures de médiation et l’école

 

2. Que l’intermédiation soit une des compétences de l’enseignant

 

3. Que « l’éditorialisation du savoir », « la scénographie de la connaissance » et la prise en compte de l’émotion dans le lieu scolaire, sont des atouts pour la réussite des élèves

 

4. Que la connaissance, la rencontre humaine, l’animation et l’imaginaire présents dans les médiations culturelles créent des liens dans des univers disciplinaires

 

5. Que « la mise en culture du savoir » dans une démarche de projets permet de donner ou de redonner du sens, moteur d’intégration de la connaissance

 

6. Que des activités de découverte avec des manipulations croisées et des productions collectives permettent de décontextualiser les disciplines

 

7. Que l’institution éducative puisse faire évoluer l’approche « prescripteur » vers une appropriation personnelle des savoirs

 

8. Que soit considéré un autre rapport à l’espace, au temps et à l’interactivité humaine dans les apprentissages.

 

 


Chaque rencontre, huit propositions

Paroles d'élus, 16 février 2013, synthèse

Guy Clua - Photo Sud-Ouest
Guy Clua - Photo Sud-Ouest

Paroles d'acteurs, c'est aussi la parole donnée aux élus trés largement sollicités et investis dans la sphère éducative.

Ce ne sont pas uniquement les locaux ou les équipements qui comptent aujourd'hui. On leur demande de comprendre le système même dans ses composantes pédagogiques car les liens entre les structures, les équipements, les ressources, les temps péri-scolaires et les animations culturelles sont de plus en plus forts et influencent les conditions de l'apprentissage.

 

En direct de l'Assemblée Générale des Maires Ruraux de Lot-et-Garonne.

Guy Clua préside cette Amicale. Créée en 2010, elle regroupe 70 communes de Lot-et-Garonne.

 

Patrick Figeac, Membre du conseil d'administration de l'An@é, Proviseur honoraire, bénévole à Radio4 en Lot-et-Garonne, auteur d'une chronique hebdomadaire diffusée sur Educavox réalise des interviews. 



  ACCES A L'ARTICLE ET INTERVIEWS

 

 

Les Paroles des élus ruraux, les huit propositions se complètent pour considérer :

 

1. Qu’il faut placer avant tout l’intérêt des enfants.

2. Qu’il ne faut jamais oublier les acteurs du terrain, dont les associations qui font vivre la vie sociale.

3. Que l’Etat ne doit pas, même en temps difficiles, oublier d’investir sur le terrain.

4. Qu’il faut éviter la précipitation et, au contraire, donner du temps pour la réflexion.

5. Que l’éducation étant un sujet si important et vaste que l’on doit se doter de moyens de dialogues.


6. Qu’il faut amplifier la concertation en l’élargissant à tous les acteurs qui agissent au service de la vie communale.

 

 

7. Qu’il faut valoriser les activités culturelles.

 

8. Qu’il faut envisager la prise en charge des enfants sur toute la journée et s’en donner les moyens

 

 


Paroles d'enseignants et d'éducateurs, synthèse

Pour cette troisième rencontre, mardi 29 janvier avec des enseignants et un éducateur de nombreuses questions ont été abordées dont nous ne retiendrons que 8 propositions règle convenue pour cet exercice!

Partant des constats de transformation du rapport aux savoirs,ont été évoquées les inquiètudes légitimes d'une profession militante malmenée qui ressent parfois une véritable souffrance et un sentiment de mésestime sociale.

La question de la formation a été fortement discutée avec la nécessité de pratiquer de nouveaux modèles afin que le système scolaire puisse prendre en compte la diversité des élèves et répondre à leurs besoins.

 

Huit propositions se complètent pour considérer :

 

1. Que l’existence de nouvelles conditions – numériques, mobilités, travail – obligent élèves, étudiants et professeurs, ensemble, à un original et dynamique rapport aux savoirs.
 
2. Que c’est une obligation de faire « bouger » la formation des enseignants par son recrutement et son professionnalisme. Le type de formation des ingénieurs a été mis en avant.
 
3. Qu’il faut impérativement redonner de l’estime à la profession des enseignants pour répondre au désarroi, désaveu et déclassement perçus par elle.
  
4. Qu’il faut bâtir une « école pour tous » sans rupture entre les différents paliers – écoles/collèges, lycées/université – et en insistant sur une nécessaire cohérence, impératif civique.
 
5. Que le recrutement des enseignants est à étudier de manière à permettre la construction d’une réelle communauté éducative
 
 6. Qu’il faut rendre souple les hiérarchies de l’institution scolaire en lui faisant dépasser son modèle « napoléonien » vers un fort pilotage national intégrant une liberté et autonomie locales.
 
7. Que l’obligation d’aller en stage dans des lieux d’éducation d’autres pays d’Europe et du monde est une manière judicieuse d’ouvrir l’éducation aux réalités multiples de la mondialisation.
  
8. Que les outils numériques, l’éducation à distance, les demandes de la société obligent l’institution éducative à « inverser » sa matrice et, sans perdre son pouvoir, doit proposer du plaisir d’apprendre et des méthodes d’organisation prenant en compte la diversité d’apprentissage des élèves et étudiants.

 



Paroles d'élèves et d'étudiants, synthèse du 27 novembre

"Paroles d'élèves et d'étudiants"


L'école est-elle en adéquation avec les aspirations des élèves et des étudiants?

Le cours a t-il évolué? Est-il toujours très transmissif,  intègre t-il de nouveaux outils?

Quels sont les modes et outils de collaboration entre étudiants?

 

Des étudiants de divers établissements et universités sont invités à répondre à ces questions. Des interviews vidéos seront publiés sur Educavox.

 

Deux heures d’échanges

 

Pour cette deuxième rencontre, mardi 27 novembre avec des étudiants de nombreuses questions ont été abordées dont un besoin d’orientation prospectif avec une prise en compte de l’avenir, une nécessité de confiance entre enseignants et étudiants, une incontournable adaptabilité de l’école face au monde qui change et une demande de formation à la vie réelle et à l'actualité. Comme si une « fermeture » de l’école sur elle-même était une impasse. Enfin plusieurs fois la formation aux usages du numérique pour les professeurs comme les étudiants a été évoquée avec les jeux sérieux, les réseaux sociaux, la culture informationnelle, les formations hybrides.


Le reportage de Lado.tv en vidéo

 

Huit propositions

 

Les propositions des étudiants présents dont certaines se retrouvent dans les interviews sur Educavox et Lado.tv pour considérer :

 

1 –  que la généralisation de l’utilisation du numérique, enjeux d’ouverture et de liberté pour une éducation en phase avec le monde, est une obligation.

 

2 –  que l’adoption d’un crédit de formation tout au long de la vie (8 ans par exemple) est un levier multiplicateur de chance pour s’insérer dans la société en mouvement.

 

3 –  que le lieu scolaire doit traiter aussi de l’actualité en cours. L'école doit intégrer les questions de société.

 

4 - que l’interactivité entre les professeurs et les étudiants doit s’instaurer pour une réussite partagée.

 

5 –  que « former à comprendre » implique d’expliciter les méthodologies d’enseignements utilisées, dont les outils numériques (ENT, formation à distance, cours en ligne, ...)

 

6 –  que l’ouverture de l’école au sport et à la culture est un excellent moyen de réussite pour tous.

 

7 –  que l’étude des langues étrangères est un atout, marqueur d’avantages et qu’il faut utiliser tous les moyens actuels pour y parvenir.

 

8 –  que l’orientation scolaire doit évoluer dans toutes ses dimensions, et que le choix des métiers par la voie professionnelle ne doit pas être dévalorisée par un choix par défaut.

 

 


"Paroles de parents", synthèse du 23 octobre

Deux heures de dialogue

 

Les échanges nombreux durant plus de deux heures ont mis en avant, dans une société perçue « violente » avec un discours de la compétition, la présence accrue des écrans, le besoin d’intégrer les innovations, un besoin de réflexions et une nécessité que l’école soit un lieu de socialisation permettant à chaque enfant de s’épanouir.

 

Huit propositions

 

Les propositions des parents présents:

 

1 – Considérer que l’enseignement doit permettre de former des têtes bien faites plus que bien pleines et permettre le libre arbitre.

 

2 – Considérer que l’on doit avoir le droit à l’erreur et ainsi permettre à chacun de rebondir.

 

3 – Considérer qu’il faut respecter le développement des enfants et permettre à chacun d’entre eux d’évoluer à son rythme.

 

4 – Considérer que l’éducation doit créer les liens sociaux et permettre l’épanouissement par un partage assumée du temps.

 

5 – Considérer que les enseignants doivent pouvoir gérer les classes par un partage des groupes et des approches individuelles.

 

6 – Considérer que la confiance des parents est essentielle et donc les insérer dans le combat de l’éducation.

 

7 – Considérer que les enseignants devraient connaitre les réalités du monde hors de l’école et donc n’avoir pas peur de faire stages et rencontres dans la société.

 

8 – Considérer qu’il est important et nécessaire de valoriser l’ensemble des métiers et pas seulement les diplômes.